GOSSETTE, fiction en six épisodes, narre les aventures d’une pauvre orpheline qui sauvera la vie d’un aristocrate faussement accusé de meurtre. Cette adaptation au cinéma d’un feuilleton populaire a connu un très grand succès. Cette synthèse réussie d’un scénario populaire et de techniques cinématographiques d'avantgarde mérite d’être aujourd’hui redécouverte. Germaine Dulac utilise divers effets visuels pour exprimer des gammes variées d’émotions, différencier la perception subjective des personnages et n’hésite pas à bousculer les clichés sur les rôles sexuels ou les comportements de classe. Ce cinéroman est à redécouvrir dans sa nouvelle version numérisée par Gaumont Pathé Archives et la Cinémathèque française.
Germaine Dulac, la grande réalisatrice de l’Avant Garde des années vingts, a aussi produit des fictions et des documentaires, exploité différents genres - du mélodrame à la satire – et expérimenté des formats trés variés qui vont de la phono-scène de quelques minutes au ciné-roman de plusieurs heures.
" Tous les ingrédients du genre sont au rendez-vous : innocence persécutée, sombres machinations, déguisements et changements d’identité, acrobaties et morceaux de bravoure en tous genres, retournements de situation imprévus, suspense : le tout raconté avec une véritable verve de conteur alliée à un sens aiguisé de la mise en scène. " (Claude Rieffel)
Gossette - Episode 1 - La Nuit Tragique - 1923
(54 minutes)
Production : Louis Nalpas, Société des Cinéromans
Distribution : Pathé Consortium
Réalisation : Germaine Dulac
Assistante à la réalisation : Marie-Anne Malleville
Scénario : Germaine Dulac
D’après le roman de Charles Vayre publié en feuilleton dans le quotidien L’Écho de Paris du 23/11/1923 au 24/1/1924.
Interprètes : Régine Bouet (Gossette), Georges Charlia (Philippe de Savières), Maurice Schutz (M. de Savières), Madeleine Guitty (Mme. Bonnefoy), Jean-David Evremon (Robert de Tayrac)
Résumé de l'épisode : M. Dornay est assassiné dans sa propriété de St Germain. On soupçonne du crime Philippe de Savières, amoureux de la belle Mme Dornay. Philippe apparaît bientôt chez ses parents amenant avec lui une petite romanichelle Gossette. Il affirme à son père qu’il n’est pas le meurtrier mais son père refuse de le croire et entend le châtier lui-même.
Toutes les séances sont accompagnées au piano par les étudiants de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.