LE CRIME A L'ECRAN - 22 Avril au 16 Juin 2015
La Belle Epoque est friande de récits criminels. La presse populaire et les affiches, les théâtres et l’édition bon marché en servent régulièrement leur lot au public. C’est une matière pleine d’action et de sensations fortes, ancrée dans la réalité quotidienne, dont va aussi s’inspirer le cinéma. Toutes les histoires ont en commun un certain imaginaire, lointainement issu des Mystères de Paris d’Eugène Sue, où le crime révèle la face cachée de la société bourgeoise triomphante : un monde souterrain inquiétant, menaçant. Les histoires de crimes ont pour raison d’être de dramatiser la vie dans la grande ville. Ainsi les premiers films criminels contiennent-ils quelques-unes des plus remarquables séquences qui aient été tournées en extérieur dans les rues de Paris et de sa banlieue. Il faudra la guerre pour couper court à cet imaginaire de la criminalité très ancré dans le XIXe siècle.
C’est au travers d’une trentaine de films, courts et longs métrages, que la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé se propose de revenir aux tous débuts d’un genre cinématographique encore très prisé aujourd’hui , et de faire revivre au public les frissons des spectateurs d’il y a cent ans.
BARRABAS – 1919 – 7H20
Réalisation : Louis Feuillade ;
Scénario : Louis Feuillade et Maurice Level
Société de production : Société des Etablissements L. Gaumont
Interprètes : Fernand Hermann, Edouard Mathé, Gaston Michel, Georges Biscot, Blanche Montel, Jeanne Rollette, Albert Mayer, Lugane, Lyne Stanka, Violette Jyl, Laurent Morléas, Olinda Morléas, Orlinda Mano.
PROLOGUE – 17’ - (35 mm)
Printemps 1914. Alors qu'il se rend à une réception chic chez sa maîtresse Laure d'Hérigny, le milliardaire américain Lewis Mortimer est attaqué en forêt de Saint-Germain par des bandits. Ses amis, le jeune avocat Jacques Varèse et le journaliste Raoul de Nérac, sont inquiets de son retard. Laure, également anxieuse, est rassurée par le banquier de Lewis, Rudolph Strélitz. Secouru par Biscotin et Biscotine, des marchands ambulants, Mortimer rejoint bientôt la fête et offre à ses sauveurs la crèmerie de leurs rêves.
PREMIER EPISODE : LA MAITRESSE DU JUIF ERRANT – 48’ - (35 mm)
Printemps 1919. Depuis plusieurs années, personne n'a de nouvelles de Lewis Mortimer censé voyager autour du monde. Seul Strélitz est en contact avec lui. Mais Strélitz est en réalité Barrabas, chef d'une bande aussi organisée que cruelle. Il fait assassiner Laure qui veut prévenir la police, et dirige les soupçons vers Jacques Rougier, l'un de ses hommes qui souhaite revenir dans le droit chemin.