LES FIANCES DE 1914 (1914) 24'
Réalisation : Louis Feuillade
Production : Gaumont
Résumé : Louise Marchal (Suzanne Le Bret) est fiancée à Jacques Périer qui part pour le front, dès la mobilisation, en même temps que Prosper (Jean Signoret), le jardinier de la villa méditerranéenne familiale, fils de sa fidèle nourrice Martine. Prosper est grièvement blessé au combat et il est secouru par le sous-lieutenant Périer que le hasard a envoyé dans le même bataillon. Jacques charge Prosper, envoyé à l’arrière pour sa convalescence, de remettre une lettre à Louise avant de tomber sous les balles ennemies. De retour à la villa, Prosper n’ose annoncer la vérité à Louise qui continue à écrire de longues lettres à son fiancé. Quand un jour, oh miracle, Jacques, qui n’était que blessé, apparaît à la grille arborant sur sa poitrine la croix des braves.
Scénario « social » soulignant l’unanimité patriotique de la famille bourgeoise d’un conscrit et de celle de ses employés.
COMMENT J’AI MANGE DU PAIN K.K (1915) 16'
Production : Gaumont
Résumé : Un bourgeois parisien, lisant dans son journal du matin, la recette du pain K.K (le kartoffelkriesggbrot allemand à base de farine de pomme de terre), convaincu de ses qualités nutritives, demande à son boulanger de lui en confectionner un. Dubitatif, l’artisan s’exécute néanmoins et lui livre le pain en question dont l’ingestion provoque chez notre audacieux gastronome d’atroces souffrances stomacales. Pour le consoler, le boulanger lui livre le soir même un bon pain français.
Un petit film comique qui est un exemple type du film de propagande anti-allemand. On remarque, dans le rôle de la bonne la présence de Marie Dorly, figure célèbre de la troupe des acteurs Gaumont.
LE NOEL DU POILU (1916) 39'
Réalisation : Louis Feuillade
Production : Gaumont
Résumé : En 1916, dans les tranchées, le caporal Jean Renaud ne peut partir en permission pour Noël, sa femme et sa fille Gilberte (la petite Suzanne Arduini, future Suzy Prim) étant restées dans le Nord envahi par l’ennemi. Or, en Touraine, Mme Dartois, marraine du soldat, apprend que Mme Renaud et sa fille font partie d’un convoi de rapatriés passant par la Suisse et obtient l’autorisation de les héberger chez elle. Parallèlement, elle intrigue pour que Jean soit libéré de ses obligations au front pour le réveillon. Le soldat arrive, ému, sa femme et sa fille avec qui il pourra fêter Noël.
Tableau valorisant la solidarité féminine et sociale de la grande bourgeoisie envers les classes défavorisées. Citation intéressante du rôle des comités suisses d’aide aux réfugiés, de la confection et des envois de colis au front (avec Marie Dorly) et représentation assez rare de la brutalité des troupes d’occupation allemande.