Veuillez patienter pendant la génération du document
Avant même qu'on ne parle d' « école scandinave » - une poignée d’années entre 1917 et 1924 pendant lesquelles la Suède devint l’un des centres les plus créatifs du cinéma mondial – la production danoise, dès la Belle Époque, apporte une contribution fondamentale et passionnante à une expression cinématographique en voie de consolidation. Les innovations se multiplient et les films rivalisent d'audace pour raconter l'aube d'un XXe siècle qui annonce d'ores-et-déjà de grandes catastrophes. Le muet danois verse peu dans les fantasmagories et les théâtres d'ombres qui feront dans les années 1920 la notoriété de ses voisins nordiques, mais professe au contraire une forme sèche et aventureuse de naturalisme halluciné, curieux des travers de l'expérience humaine. Naufrage d'un paquebot dans Atlantis d'August Blom, cauchemar domestique dans Le Maître du Logis de Dreyer ou vestiges de la sorcellerie dans Haxan de Benjamin Christensen : devant une modernité dévorante, l'époque se décline en nuances d'angoisse.
Inscription à l'adresse accueil@fondationpathe.com
Accès obligatoire avec un billet du jour pour une séance ou pour les galeries des collections.
*Diplômé de l'ENS Louis-Lumière, Mathieu Macheret est journaliste cinéma au Monde, enseignant, conférencier et animateur de ciné-clubs. Il a écrit aux Cahiers du Cinéma, Trafic et Études. Il a également contribué à des ouvrages collectifs sur Otto Preminger, Francis Ford Coppola, Jacques Tourneur, Manoel de Oliveira, Samuel Fuller. Chroniqueur sur France Culture (« Plan large »), il a programmé les sections répertoire du festival « Entrevues » de Belfort entre 2014 et 2018. Il a publié des ouvrages sur Josef von Sternberg et Raoul Walsh. Il est aussi membre du jury du prix Louis-Delluc.
Veuillez patienter pendant la génération du document