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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

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Séance

"Der Letzte Mann" ("Le Dernier des hommes"), F.W. Murnau, 1924 (1h28)

La séance est présentée par Janet Bergstrom*.



COMPLET


Der Letzte Mann (Le Dernier des hommes)

1924 - 1h28

Allemagne


Réalisation : F. W. Murnau

Scénario : Carl Mayer

Photographie : Karl Freund

Production : Union-Film der Universum-Film AG (Ufa) (Berlin)

Avec : Emil Jannings, Maly Delschaft, Max W. Hiller, Emilie Kurz, Hans Unterkircher, Olaf Storm, Hermann Vallentin, Georg John, Emmy Wyda

Le portier de l'Atlantic, sanglé dans son uniforme rutilant, vaque à ses solennelles occupations devant la porte tambour du luxueux hôtel. Mais une malle à porter jusque dans le hall, la fatigue qui le terrasse alors, le verre de vin qu'il boit pour se restaurer, l'œil du gérant qui surveille la scène vont le condamner à renoncer à son uniforme. Il est alors chargé de s'occuper des lavabos, véritable déchéance à ses yeux, qu'il vit comme un drame, sous la risée de ses voisins...


« La réussite de l’admirable début du DERNIER DES HOMMES est entièrement due au maniement de la caméra : à travers les vitres de l’ascenseur qui descend nous embrassons tout entier d’un seul coup d’œil le hall de l’hôtel avec son rempart d’étages, nous percevons tout de suite l’atmosphère particulière qu’agite le flot ininterrompu de visiteurs entrant et sortant sous les lumières scintillantes, vibrantes d’un mouvement incessant ; les contours se brisent et se reforment aussitôt, dans un enchaînement de visions qui vous coupent le souffle. »


L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985, p.145


« Certes Murnau, dans ses films, a toujours épuisé avec volupté toutes les possibilités d’un panoramique, d’un travelling, d’une vue en plongée, mais ici la caméra devient le point de départ d’un extraordinaire tourbillon visuel sans que la composition de l’image en pâtisse le moins du monde. Il enchevêtre les plans, quitte, grâce au montage, une direction pour une autre, jongle avec les proportions jusqu’à ce que le vertige du héros nous saisisse à notre tour et que nous nous trouvions entraînés par ce remous. Jamais le subconscient n’a été évoqué avec une telle violence constructive. »


L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985, p.147


Format de la copie : DCP


La séance est accompagnée par Demian Martin, pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


* Professeure en études cinématographiques à UCLA (Los Angeles), Janet Bergstrom consacre ses recherches aux réalisateurs européens ayant connu une carrière internationale : Murnau, Renoir, Hitchcock, Sternberg et Lang.


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