La séance est présentée par Dominique Moustachi*
1917 – 1h32
France
La Sultane de l’Amour sort sur les écrans français en décembre 1919. Son producteur, Louis Nalpas, rêve de faire des films sur le modèle hollywoodien. Installé à Nice en 1918, il tombe sous le charme d’une magnifique demeure au parc immense, la villa Liserb, qu’il loue et transforme en studio de tournage. Elle devient ainsi le décor idéal, propre à recréer l'atmosphère orientale de ce conte des mille et une nuits.
Très bien accueilli à sa sortie, le film a marqué le renouveau du cinéma français après la Première Guerre mondiale et se voulait une production à grand spectacle, avec l’idée de "contrer" la production américaine qui couvrait les écrans du monde entier.
Devant son succès, le film est réédité en 1923 dans une version plus courte (1800 m comparée au 2400 m d’origine) mais entièrement teintée au pochoir afin d’étendre son exploitation. Quatre années de travail acharné et 100 000 images coloriées à la main en ont fait le premier film en couleur du cinéma français.
Réalisation : Charles Burguet et René le Somptier
Scénario : Louis Nalpas d’après un conte de Franz Toussaint.
Décors : Marco de Gastyne
Production : Louis Nalpas pour Les Films Louis Nalpas.
Avec : France Délhia, Sylvio de Pedrelli, Marcel Lévesque, Paul Vermoyal, Yvonne Sergyl, Gaston Modot, Armand Dutertre, Dourga.
L’histoire tourmentée de la princesse Daoulah et du prince Mourad. La jeune femme est convoitée par un tyran impatient et sanguinaire, le sultan Malik, dont elle refuse les avances car elle attend désespérément de revoir l'homme qui l’a sauvée un jour de la noyade et qui s’était présenté à elle sous une fausse identité. Or son sauveur n’est autre que le prince Mourad, parti également à sa recherche…
La séance est accompagnée par Emmanuel Birnbaum, fondateur de l'École Française de Piano.
*Dominique Moustacchi intègre la Direction du patrimoine cinématographique du CNC en 2009 comme administratrice de la base de données documentaires puis comme chargée de projets éditoriaux depuis 2018. Au nom du CNC, elle a participé à différents projets de recherche qui ont donné lieu à des publications ou des programmations.