La rétrospective consacrée au cinéaste et acteur à la Fondation Pathé en septembre 2023 a rencontré un tel succès que la Fondation reprogramme quatre de ses plus grands et beaux films : Les Proscrits (1918), La Charrette fantôme (1921), Larmes de clown (He Who Gets Slapped, 1924) et The Wind (1928) les 12 et 13 janvier 2024.

Pionnier du cinéma, Victor Sjöström a révolutionné le cinéma muet grâce à la réalisation d’œuvres dramatiques extrêmement maîtrisées, tournées en décors naturels et grâce à son jeu d’acteur inventif, qui offre de subtils portraits psychologiques.

Les prises de vue en extérieur de ses films révèlent l’interaction entre l’homme et la nature, comme en témoigne Berg-Ejvind och hans hustru / Les Proscrits (1918). Dans ce film magnifique, qui fera dire à Louis Delluc qu’il est « sans doute le plus beau film du monde » Sjöström joue le rôle principal d’un hors-la-loi contraint de s’enfoncer de plus en plus loin dans les montagnes avec la femme qu’il aime. En 1921, Körkarlen / La Charette fantôme, l’une des nombreuses adaptations des œuvres de l’écrivaine Selma Lagerlöf, est considéré comme l’un des plus grands films suédois de tous les temps. Il se distingue par sa structure narrative compliquée et ses superpositions complexes décrivant plusieurs couches temporelles, qui se déplacent librement entre les domaines de la réalité et du surnaturel.

En 1923, Sjöström quitte la Suède pour Hollywood, sa carrière américaine est couronnée de succès. Il réalise neuf films entre 1923 et 1930, dans lesquels il parvient à imposer son style personnel tout en collaborant avec les plus grands acteurs du moment. Lon Chaney joue le rôle d’un ex-scientifique humilié qui se produit en clown dans un cirque dans He Who Gets Slapped / Larmes de clown (1924), mais le meilleur film hollywoodien de Sjöström reste toutefois The Wind / Le Vent (1928), avec une Lilian Gish et un Lars Hanson luttant contre les forces de la nature, partie intégrante du drame.

Save the date et réservation fortement recommandée !

Les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).