La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présente sa prochaine exposition :
La Fondation inaugure un cycle d’expositions autour de ses appareils et marques emblématiques. Au printemps, le cinéma gagne la campagne à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ! Du 22 avril au 13 juillet, une exposition inédite présentera pour la première fois un ensemble d’affiches, de programmes illustrés et d’extraits autour de la marque Pathé-Rural. A l’automne, c’est le Pathé-Baby qui sera à l’honneur.
Jim le harponneur, drame de Millard Webb (1926), affiche Antonin Magne, collection Fondation Pathé
Fred l’insaisissable, drame Albert S. Rogell 1924, affiche anonyme, collection Fondation Pathé
Derrière la marque Pathé-Rural se cache toute une histoire de l’exploitation cinématographique française. Celle de milliers de petites salles qui, de 1928 à la fin des années 1940, permettent de diffuser des films dans les petites villes et les villages.
En plus des palaces parisiens, qui à cette période peuvent compter près d’un millier de places, les salles de cinéma dans lesquelles on retrouve le Pathé-Rural permettent aux films d’être diffusés auprès d’un très grand nombre de spectateurs, et ce, pendant plusieurs années.
Initié par les pouvoirs publics qui souhaitent une meilleure diffusion du cinéma, cette « petite exploitation » va se développer intensément au tournant du parlant, grâce à un catalogue mis au point par Pathé.
Chaque séance Pathé-Rural comprend un grand film, des films comiques, des documentaires, des actualités. Jusqu’à la fin des années 1940, des centaines de films sont projetés grâce au circuit Pathé-Rural.
Projecteur Pathé-Rural sonore, vers 1933, collection Fondation Pathé
Motocaméra Pathé-Rural, vers 1929, collection Fondation Pathé
Au milieu des années 1920, Pathé met au point le Pathé-Rural. L’appareil est le fruit de la collaboration entre Victor Continsouza (fabricant d’appareils et collaborateur de toujours de Pathé) et des ingénieurs de la société. Le Pathé-Rural permet de projeter des copies d’une largeur de
17,5 mm, soit la moitié du format standard 35mm. Le temps de projection est doublé et le transport facilité. L’appareil diffuse des films sortis un ou deux ans auparavant sur les écrans des grandes villes et en propose des versions réduites. Lancé en 1928, le Pathé-Rural conquiert rapidement des exploitants en herbe.
Le Pathé-Rural est destiné aux petites exploitations. Les films sont diffusés dans les villages, dans des villes moyennes, dans des salles fixes ou dans des lieux exploités par des itinérants. Au début du parlant, en 1929, plus de 5 500 petites villes et communes sont concernées. Au début des années 1930, le circuit est sonorisé.
Bien que le format 17,5 mm soit interdit en 1940 par l’occupant, le circuit Pathé-Rural persiste au format de film 16 mm jusqu’aux années d’après-guerre. Le catalogue de films parlants de Pathé est ainsi largement diffusé.
A ses débuts, le Pathé-Rural s’implante dans des régions encore peu électrifiées. De Fanfan la tulipe à Poil de Carotte, il diffuse des films de tous genres et fait connaître à des milliers de spectateurs les cow-boys Fred et Jim, Charlot, Mickey et Rintintin. Les films, qui sont diffusés quelques mois après leur sortie dans les salles d’exclusivité sont remontés, parfois censurés et leur longueur est réduite à quelques bobines. Jusqu’au milieu des années 1940, plus de 500 programmes différents seront proposés.
L’Exposition Cinéma en campagne, présentée à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à partir du vendredi 22 avril, est la première exposition consacrée au Pathé-Rural. Elle plonge le visiteur dans l’histoire du plus grand des petits circuits d’exploitation. Très populaire entre la fin du muet et les premières décennies du cinéma parlant, l’histoire du Rural est évoquée grâce à ses éclatantes affiches de films. Ces lithographies hautes en couleurs ont permis à des affichistes de différentes générations de développer leur talent. Les catalogues, les bandes-annonces, ainsi que des extraits de films parlants et sonores illustrent cette histoire, aux côtés des différents projecteurs et caméras créés pour ce réseau.
Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger, 1921, affiche anonyme vers 1928, collection Fondation Pathé
Tao, drame de Gaston Ravel, 1923, affiche anonyme vers 1928, collection Fondation Pathé
Depuis les débuts du cinéma, l'affiche joue un rôle essentiel pour capter l'attention du public. Que ce soit par la présence fascinante de ses vedettes, sa palette flamboyante ou encore l'originalité de son style graphique, l'affiche a pour vocation d'attirer les foules dans les salles. Objet à la fois artistique et commercial, elle est aussi un véritable condensé du film à venir, qui permet au spectateur de plonger dans son univers et d'en imaginer l'histoire et l'ambiance générale.
Et si à votre tour, vous tentiez de créer votre propre affiche ? Après une visite de l’exposition Pathé-Rural et avoir vu un film, les participants choisiront les éléments à mettre en valeur pour illustrer l'intrigue et la promouvoir tout en respectant les contraintes de l’exercice. Au moyen de collages, pochoirs, à vous de faire naître les contrastes les plus percutants, les couleurs les plus accrocheuses et les personnages les plus attachants pour raconter toute une histoire... À vos feutres et chevalets !
Durée de l’atelier : 2 heures. A partir de 6 ans.
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com
Tarifs :
Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d'exposition :
Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €
Tarif partenaire (pour les abonnés du Libre Pass de la Cinémathèque française
et le CinéPass Pathé Gaumont) : 4 €
Carte 5 places valable 3 mois : 20 €
Carte 5 places à retirer sur place
Tarif ateliers : 8€ par personne ; tarif famille (4 p.) : 28€ ; tarif famille (5p.) : 32 € ; à partir de la 5ème place : 4 €
Presse
Emilie Imbert Relations Presse
Tél. 06 71 88 27 65 / 09 54 26 31 17