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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

Cycle

Dumas à l'écran

Du  22/03/23  au  25/04/23 



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En parallèle de l'exposition Dumas à l'écran, consacrée aux adaptations cinématographiques des célèbres écrivains, la Fondation propose un cycle de films muets en ciné-concert. Le septième art s'est emparé du mythe des Dumas bien avant Les Trois Mousquetaires (George Sidney, 1948) avec Gene Kelly, La Reine Margot (Patrice Chéreau, 1994) avec Isabelle Adjani ou encore La Tour de Nesle (Noël Herpe, 2020), qui feront chacun l'objet de séances spéciales.



Ce n'est pas un hasard si Monte Cristo (1908, Francis Boggs), considéré comme le premier film hollywoodien, est une adaptation d'un roman d'Alexandre Dumas : dès ses débuts, le cinéma a vu dans ce matériau littéraire une véritable source d'inspiration en même temps que la possibilité d'offrir au public un spectacle inoubliable. Quelques années plus tard, le roman sera également transposé à l'écran par Edwin S. Porter, pionnier du western américain avec The Great Train Robbery : l'acteur James O'Neill, qui interpréta toute sa vie durant le rôle d'Edmond Dantès sur les planches, l'incarne ici pour la première fois au cinéma.


Dumas père et fils connaissent un grand succès aux États-Unis et plus largement dans le monde entier. En France, les sociétés de production Le Film d'Art et la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (S.C.A.G.L.), spécialisées dans les adaptations littéraires, développent ainsi leurs propres versions de La Dame de Monsoreau (René Le Somptier, 1923), Le Comte de Monte-Cristo (Henri Pouctal, 1917) ou encore Le Chevalier de Maison-Rouge (Albert Capellani, 1913). Les drames d'Alexandre Dumas fils trouvent quant à eux un écho particulier en Italie, à travers l'adaptation de La Femme de Claude (Gero Zambuto, 1918) ou de L'Affaire Clémenceau (1917, Alfredo de Antoni) avec la diva Francesca Bertini dans le rôle d'une exilée polonaise assoiffée de luxe et le cinéaste Vittorio De Sica, qui débute ici à l'écran.



La richesse et la variété de l'œuvre permet par ailleurs de traverser différents genres, du film de cape et d'épée (Les Trois Mousquetaires) au drame mondain (La Dame aux camélias), en passant par la comédie. Elle a en effet donné lieu à un grand nombre de parodies, dont L'Étroit mousquetaire (Max Linder, 1922) constitue un parfait exemple, narrant les aventures du jeune Lindertagnan qui doit sauver la Reine des machinations du cardinal Pauvrelieu. Aux milliers de pages écrites répondent des films aux durées amples permettant de s'immerger pleinement dans la vie des héros dumasiens, que ce soit l'adaptation des Trois Mousquetaires (Henri Diamant-Berger, 1921) sous la forme d'une série de quatorze épisodes ou les 3h40 de Monte-Cristo (Henri Fescourt, 1928).



D'Edmond Dantès à Marguerite Gauthier en passant par La Reine Margot ou d'Artagnan, l'œuvre des Dumas fourmille de personnages iconiques magnifiés à l'écran par des interprètes mémorables. Grâce à ses talents d'acrobate et à son dynamisme légendaire, Douglas Fairbanks incarne ainsi le parfait D'Artagnan dans A Modern Musketeer (Allan Dwan, 1917), The Three Musketeers (Fred Niblo, 1921) ou encore The Iron Mask (Allan Dwan, 1929). Ivan Mosjoukine trouve quant à lui dans le Edmund Kean de Kean ou Désordre et Génie (Alexandre Volkoff, 1923) un rôle à la hauteur de ses ambitions, qu'il considère comme le plus difficile de sa carrière. Rudolph Valentino forme enfin avec Alla Nazimova, sa partenaire à la ville comme à l'écran, un couple magnétique dans Camille (Ray C. Smallwood, 1921) adapté de La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils. Ce n'est que le début d'une longue lignée d'acteurs et actrices qui connaîtront grâce aux deux auteurs les plus grands rôles de leur carrière et continueront en retour de faire fleurir une œuvre devenue depuis longtemps indispensable.


Les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP). 


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