Revoir et montrer l’ancien temps : la revue Pathé fait revivre les costumes et les coiffures, tradition qui traverse le temps. Ces beaux portraits de femmes, seules ou en groupe, sur fond de nature ou d’ombrelle, s’attachent à montrer à la complexité et la finesse des châles et des coiffes de l’Ouest de la France, réhaussées par la délicatesse des couleurs.
Alors que défilent les dates (1400, 1420, 1775, 1818 etc.), le buste d’une femme dans un médaillon fleuri tourne et expose les différentes coiffes correspondantes. Tout un dispositif de voyage dans le temps !
Surgis de son chapeau de magicien animateur, Emile Cohl fait danser les chapeaux à travers les âges et les civilisations : de quoi y perdre la tête ! Le chapeau haut de forme retient toute son attention : ce chapeau-télescope connaît bien des mésaventures au cinéma.
L’éventail est accessoire en harmonie avec chacune des époques qu’il caractérise, par les matériaux utilisés et les motifs représentés. Objets privilégiés du cinéma des années 1910 et 1920 (dans la même série il existe également une revue Pathé L’éventail de la Révolution à nos jours), ces éventails d’époques Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, sont présentés par des modèles contemporains.
Dans la tradition du Merveilleux éventail vivant de Georges Méliès (1904), Emile Cohl invente son propre éventail magique. Dans le demi-cercle propre à cet objet, six femmes s’éventent, elles représentent six époques évoquées dans des saynètes. L’éventail finalement est liée au féminin et donne à penser, dans la mobilité des lames à s’ouvrir et se fermer, une image du temps que l’on plie et replie sous les yeux du spectateur.
La colorisation au pochoir de cette revue Pathé souligne la beauté des tissus anciens transformés pour les besoins de la mode contemporaine. Différentes actrices célèbres se succèdent chez l’antiquaire Maurice Ariel pour choisir sacs et pochettes dans des matériaux du XVIIème et XVIIIème siècles (velours et broderie persans, broderie turque, vêtements hindous). Valeur antiquaire et orientalisme se conjuguent pour nous faire voyager.
Un vénérable prieur reçoit son voisin, franciscain à la mine paterne. Ils sont à table lorsque deux lansquenets, munis d’un billet de logement, viennent troubler leur dîner. Le bon prieur les fait conduire à l’étable où une botte de paille doit leur servir de lit et un pichet d’eau de pitance. Mais les soudards, alléchés par l’odeur de la bonne cuisine, imaginent de jouer un bon tour aux deux moines.
Madame Léonce souhaite passer une soirée tranquille à la maison alors que Léonce rapporte deux places pour l'Opéra-Comique où l'on donne Manon. Une dispute s'en suit.
Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).