Universal
La construction d’un studio de légende / Un studio dans les années 1920 /
Avant l’âge d’or hollywoodien
Pour commencer la nouvelle année, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé revient sur les débuts d’une des plus grandes sociétés hollywoodiennes existant depuis 1912 : les studios Universal. Cette programmation permet aussi de commémorer les 80 ans de la disparition de Carl Laemmle, l’homme à l’origine de cette fabrique de rêves.
Immigré allemand devenu entrepreneur indépendant, Laemmle s’aventure dans cette industrie en acquérant des salles de cinéma de quartier (les nickelodeon). Soucieux de satisfaire son public, Laemmle se lance dans la distribution et la production de films. Attentif aux goûts populaires, il fidélise ses spectateurs en choisissant pour ses films des acteurs et des actrices en vogue. Ce procédé s’accentue avec l’extension de la durée des films marquant ainsi l’un des jalons du star system hollywoodien.
Les icônes de cinéma apparaissent et, dans les années 1920, l’étoile montante d’Universal prend les traits de Laura La Plante. Celle-ci est reconnue pour pouvoir jouer dans une variété de genres de films. Dans un témoignage, elle indique que ses meilleurs souvenirs sont attachés au film horrifique The Cat and the Canary (1927) de Paul Leni et à la comédie Skinner’s Dress Suit (1926) de William A. Seiter. Pour ce dernier titre, elle partage la vedette avec Reginald Denny un acteur au personnage proche d’Harold Lloyd ou de Buster Keaton. Cette programmation est aussi l’occasion de réhabiliter cette figure méconnue de la comédie burlesque avec trois autres long métrages : Reckless Age (1924) et Oh, Doctor ! (1925) d’Harry Pollard et What Happened to Jones? (1926) de William A. Seiter.
Derrière la caméra, la société Universal soutient les jeunes talents souhaitant se lancer dans la réalisation. Âgé de 22 ans, John Ford entreprend ses premiers westerns et pose les fondements de son esthétique intemporelle. Au cours de cette programmation, nous présenterons le plus ancien de ses films retrouvés à ce jour : Straight Shooting (1917).
Prodige devenu martyr, Erich von Stroheim incarne le rôle du cinéaste-auteur d’Universal. Après avoir successivement reçu les éloges et la colère des producteurs, il est congédié après avoir entamé la réalisation de Merry-Go-Round (1923). Le réalisateur Rupert Julian reprend le tournage accomplissant ainsi une œuvre à quatre mains.
Après avoir vibré devant les monstres d’Universal programmé en 2016, découvrez les premières stars de cinéma de la firme à la planète bleue à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé du 09 au 29 Janvier 2019.
Au programme : The Last Warning (1928) de Paul Leni, Sensation Seekers (1927) de Lois Weber, Outside the Law (1920) de Tod Browning, What Happened to Jones ? (1926) de William A. Seiter, The Shakedown (1929) de William Wyler Shield of Honor (1928) d’Emory Johnson, etc.
Toutes les séances sont accompagnées au piano par les élèves de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).