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Julien Duvivier, l'ingénieux poète
du 25 août au 21 septembre
« Si j’étais architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier au-dessus de l’entrée. » Jean Renoir
Salué par Jean Renoir, admiré par Ingmar Bergman mais décrié par les « Jeunes Turcs » des Cahiers du Cinéma, le cinéma de Julien Duvivier ne laisse personne indifférent. La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé revient sur la carrière du cinéaste qui révéla Jean Gabin.
Âgé de 19 ans, Julien Duvivier intègre la société Gaumont où il devient l’assistant de nombreux réalisateurs. Après la Grande Guerre, il écrit et réalise son premier long métrage : Haceldama (1919). Esthétiquement, le film a l’ambition d’un western américain magnifié par les paysages de la Corrèze. Ce premier film atteste alors de la profonde sensibilité du cinéaste pour les prises de vues en extérieur. En 1924, Julien Duvivier entreprend Credo ou La Tragédie de Lourdes. Il se rend in situ pour filmer les lieux saints et va même reconstituer une scène de pèlerinage dans les rues de Nice. Suivra L’Agonie de Jérusalem (1927) dont quelques scènes, par souci d’authenticité, ont été réalisées en Palestine.
Réalisateur éclectique, il co-réalise avec Henri Lepage l’un des premiers documentaires sur le cinéma (La Machine à refaire la vie). Ils le complèteront jusqu’à ce qu’Henri Lepage opère un remontage dans les années 1940. Cette dernière version sera montrée lors de ce cycle. En 1925, Lepage est nommé assistant sur l’adaptation de Poil de Carotte. Oscillant entre perfidie et sensibilité, cette œuvre littéraire s’accorde à l’univers de Duvivier.
En 1930, Julien Duvivier transpose Au Bonheur des Dames à l’écran et c’est Dita Parlo qui incarne Denise Baudu, nouvelle recrue d’un magasin parisien. Tourné en partie dans les Galeries Lafayette, le cinéaste capture un Paris effervescent en dissimulant une caméra pour la séquence où Denise arrive à la capitale.
À l’avènement du cinéma parlant, Duvivier s’approprie les méthodes liées à cette révolution technique. Entouré de fidèles, le réalisateur continue d’explorer la complexité du langage cinématographique et, ainsi, de sonder l’âme humaine avec mélancolie (La Fin du jour, 1939) et noirceur (Voici le temps des assassins, 1956).
Les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).
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